L'Égypte,
l'Éthiopie et le Soudan ont annoncé être parvenus à un accord sur le
différend qui les opposait autour de la construction d'un barrage sur le
Nil Bleu. Construit par l'Éthiopie il avait soulevé des protestations
soudanaises et surtout égyptiennes. 85 % des eaux du Nil parvenant à
l'Égypte viennent, en effet, d'Éthiopie.
L'accord signé par les
ministres des Affaires étrangères et de l'Eau d'Égypte, d'Éthiopie et du
Soudan a été baptisé "Le document de Khartoum". Il désigne notamment
deux sociétés d'ingénierie françaises BRL et Artelia pour faire une
étude technique sur les conséquences de la construction du barrage. En
signe de bonne volonté, l'Éthiopie s'est engagée à ne pas procéder au
remplissage du barrage avant la fin de l'étude qui devrait durer un an.
Addis Abeba a par ailleurs indiqué être disposée à accueillir des
envoyés d'Égypte et du Soudan sur les lieux des travaux à tout moment.
Selon
l'Éthiopie, le barrage de la Renaissance est un ouvrage
hydro-électrique, mais des experts égyptiens estiment qu'il est
surdimensionné par rapport à cet objectif. Ils craignent que le barrage
ne serve à l'irrigation, ce qui risque de priver l'Égypte d'une bonne
partie de ses ressources en eau. 85 % des eaux du Nil parvenant à
l'Égypte, soit 47 milliards de mètres cubes par an, viennent en effet
d'Éthiopie.
Radio France Internationale – AllAfrica 30-12-2015